Avez-vous déjà entendu parler du Happiness Manager ? Découvrez pourquoi il s’agit d’un poste crucial au sein de l’entreprise.

De plus en plus, l’impératif de bien-être s’impose dans les milieux professionnels. Et si, certes, il reste encore beaucoup de travail pour créer des environnements bienveillants et propices au bonheur, des efforts sont faits dans la bonne direction.Nous le constatons avec l’émergence du « Happy management », un management qui repose essentiellement sur le bien-être des collaborateurs.

Happiness Manager : Définition et rôle dans l’entreprise

Le Happiness Manager est en charge du bien-être des collaborateurs dans l’entreprise. Traduit littéralement, il est le « Manager du bonheur ». Rien que ça ! Derrière ce terme mi-naïf, mi-marketing se cache une réalité : ce manager a à cœur le bien-être, le développement personnel et professionnel positif et les conditions de travail des employés.

Ce concept a été façonné par l’ingénieur américain Chade-Meng Ta, qui a finalement créé son propre poste. Le métier s’exporte doucement en France, notamment au travers des start up.

La notion de « happy management » est parfois décriée, car elle occulterait de réels problèmes au sein des entreprises au profit de tables de ping-pong et d’escape game. Cependant, quand le Happiness Manager dispose de véritables responsabilités, ressources et accès aux processus et décisionnaires de l’entreprise, le « happy management » devient le cœur du bien-être au travail.

Pourquoi embaucher un Happiness Manager ?

Avant même les missions accomplies par le Chief Happiness Manager (CHM), le fait d’embaucher quelqu’un à ce poste est un signal fort envoyé aux collaborateurs de l’entreprise. C’est une démonstration que vous prenez les enjeux liés à l’humain et au bien-être de façon sérieuse et structurelle. Ces problématiques sont désormais intégrées aux processus de l’entreprise.

Ensuite, les actions mises en place par le Happiness Manager tournent autour de 3 volets : l’environnement et les conditions de travail ; la cohésion d’équipe ; l’importance du bien-être dans tous les processus de l’entreprise.

1. Organiser l’environnement et les conditions de travail

L’environnement professionnel doit être pris au sens large. Il s’agit par exemple de la température, de la luminosité, du bruit, de la taille des pièces et bureaux, de l’agencement du matériel et de l’espace libre pour se déplacer, etc. Une pièce mal éclairée, non chauffée, surchargée de bureaux, cartons, etc. impacte bien sûr négativement le bien-être des collaborateurs – et par extension, leur productivité.

Le Happiness Manager se penche également sur les conditions de travail matérielles, notamment les outils professionnels. La chaise de bureau est-elle suffisamment confortable ? Le clavier ou la souris sont-ils à l’origine de troubles TMS ? Le bureau est-il à la bonne hauteur ? A cette occasion, le Happiness Manager peut travailler avec un spécialiste de l’ergonomie au travail. L’ergonomie consiste principalement à adapter les équipements aux besoins et limites physiologiques des collaborateurs.

Par exemple, le bureau assis debout est réglable en hauteur et permet de travailler debout. L’alternance des positions garde le corps en dynamique et casse la position assise prolongée. Dans cette perspective, il s’agit d’un bureau ergonomique dans lequel l’entreprise peut investir.

Enfin, le « manager du bonheur » participe à l’organisation des temps de travail en collaboration avec les autres managers et les collaborateurs. Il veille notamment à ce que les tâches soient correctement réparties entre les employés afin d’éviter que l’un d’eux se retrouve surchargé.

Dans tous les cas, il est important pour le Happiness Manager d’être au contact et à l’écoute des collaborateurs. Seuls eux peuvent l’informer, par exemple, sur des douleurs dans le dos à cause d’une chaise inconfortable.

2. Renforcer la cohésion d’équipe

Il s’agit du rôle pour lequel il est le plus connu. Le CHM a pour but de créer une équipe soudée et de diffuser la culture de l’entreprise.

Cela passe d’abord par les activités extra-professionnelles. Régulièrement, le Happiness Manager organise des évènements de groupe. Il peut s’agir d’un Cluedo géant, d’une compétition sportive, de cours de cuisine, de découverte des arts de la table, etc. Ces évènements sont connus sous le nom de « team building », car elles visent à souder les employés au travers d’activités collaboratives.

Par ailleurs, le CHM organise en interne des activités auxquelles les collaborateurs peuvent prendre part sur leur temps de pause par exemple. Il peut s’agir d’un accès à des équipements sportifs, avec une pièce dédiée ou la négociation d’un abonnement avec une salle de sport. Il est aussi possible de faire venir des intervenants extérieurs, par exemple pour du yoga, de la méditation ou des massages. Ces activités ont cette fois-ci pour but d’améliorer le bien-être du collaborateur.

Pour terminer, le Happiness Manager participe à l’aménagement des lieux communs, comme la salle de pause ou de restauration. Il recueille les doléances des employés et propose des solutions adaptées.

3. Promouvoir le bien-être et l’humain au sein de l’entreprise

Le CHM n’intervient pas que sur des domaines spécifiques : il s’insère dans de nombreux processus de l’entreprise pour systématiquement valoriser le bien-être et la prise en compte des enjeux liés à l’humain (développement personnel et professionnel, santé mentale au travail, etc.).

Dans l’idéal, le Happiness Manager propose un suivi individualisé à chaque collaborateur de l’entreprise. Cela lui permet de comprendre les ambitions et les craintes de la personne, mais aussi ses demandes et ses éventuels rapports conflictuels.

Il est ensuite essentiel que le CHM dispose d’une certaine autonomie dans l’élaboration et la mise en place de solution. Un accès privilégié aux décisionnaires est préférable étant donné que le bien-être est envisagé de manière globale dans le cadre du Happy Management.

Happiness Manager : la FAQ

Découvrez nos réponses aux questions les plus fréquemment posées sur le Happiness Manager.

C’est quoi le Happy Management ?

Le Happy Management consiste à placer l’humain et le bien-être au cœur des processus de l’entreprise. Il ne s’agit donc pas simplement d’organiser des évènements temporaires, mais d’adopter une véritable culture d’entreprise basée sur le bien-être et le respect des besoins et limites des collaborateurs. La personne responsable du Happy Management est donc amenée à travailler en collaboration avec de nombreux services, comme le marketing et la communication, les ressources humaines, etc.

Comment devenir Happiness Manager ?

Il n’existe pas de formation spécifique pour devenir Happiness Manager : un background en marketing ou sciences sociales est recommandé. Il peut s’agir d’une formation généraliste dans une école de commerce ou d’un cursus universitaire en philosophie, sociologie ou ressources humaines. Il est cependant nécessaire pour le Happiness Manager de maîtriser la gestion administrative et les processus des entreprises. C’est pourquoi les cursus de commerce, de marketing et de communication sont souvent favorisés.

Quel est le profil d’un Happiness Manager ?

Le profil type d’un Happiness Manager est une personne diplômée en marketing ou sciences sociales et qui dispose des qualités humaines essentielles. Puisque le CHM doit avoir l’impératif de bien-être au cœur de toutes ces actions, l’empathie, l’écoute et la diplomatie sont des qualités fondamentales pour exercer ce travail. Des compétences en gestion administrative sont également requises.

Angela Kunder