Les services de proximité pour les employés chez Google, le Happy Crew de Zoom pour le bien-être au travail des collaborateurs, l’engagement social radical de Patagonia…
Voici autant d’exemples de culture d’entreprise qui se manifestent concrètement dans les politiques des décisionnaires et les comportements des employés. Elle crée un sentiment d’appartenance, mais peut aussi être source de frustrations. Mais qu’est-ce qui définit la culture d’entreprise exactement ? Quelles en sont les composantes ? Comment cela se matérialise-t-il chez les marques ?
Culture d’entreprise : Définition
La définition de la culture d’entreprise englobe les valeurs, normes, croyances, comportements, symboles, etc. partagés par une entreprise et ses collaborateurs. Il s’agit donc d’un processus constant dans lequel tous les membres de l’organisation sont impliqués.
La diffusion de la culture d’entreprise se fait selon deux modes :
Bien que la culture d’entreprise comprend de nombreux termes (valeurs, normes, culture, etc.), les concepts doivent être bien distingués.
Vision, valeurs et culture de l’entreprise : de quoi parle-t-on ?
Voici les différences entre les principales composantes de la culture d’entreprise :
La culture d’entreprise peut donc être vue comme une cascade : les valeurs fondamentales façonnent les normes. Ces normes conditionnent les comportements des collaborateurs et se manifestent au travers de symboles.
Voici un exemple concret :
Valeur | Norme | Comportement | Symbole |
Ecoute | Les managers doivent prendre en compte les retours de leurs collègues | Les collaborateurs expriment librement leurs idées, pensées et doutes | Une boîte dédiée permet de recueillir les idées des employés |
Comme vous le constatez, la culture d’entreprise doit donc se refléter dans ces quatre composantes pour ne pas demeurer une simple coquille vide. Si une entreprise promeut le bien-être, mais n'adopte aucune règle, ni ne met en place aucune action en ce sens, nous en restons au stade de la valeur creuse.
Partant, plusieurs types de culture d’entreprise se distinguent.
Quels sont les types de culture d’entreprise ?
Une culture d’entreprise peut être davantage axée sur l’épanouissement personnel, le Work Hard Play Hard, les performances, etc. A noter que des éléments transversaux existent. Une entreprise peut par exemple fixer des objectifs financiers (culture de la performance) tout en offrant un environnement de travail et un poste de travail adapté (culture du bien-être).
1. La culture de clan
Cette culture d’entreprise forte se caractérise par une forte cohésion entre les membres de l'entreprise, qui se perçoivent comme une grande famille. Les pratiques de leadership entrent donc particulièrement en considération.
Les employés sont souvent très loyaux envers l'entreprise et travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communs.
Le style de management repose sur le mentorat et le travail d’équipe, afin de créer un environnement professionnel agréable et convivial. C’est d’ailleurs pourquoi les entreprises familiales sont souvent associées à la culture de clan.
2. La culture de la hiérarchie
La culture hiérarchique est centrée sur l'autorité et la structure organisationnelle.
Les entreprises hiérarchiques ont une chaîne de commandement claire et les employés ont des rôles et des responsabilités bien définis. Les décisions sont souvent prises par les dirigeants et transmises aux employés.
Cette culture organisationnelle caractérise notamment les entreprises militaires et les administrations publiques.
3. La culture entrepreneuriale
La culture de l’entrepreneuriat est centrée sur la créativité et l'innovation.
Les entreprises entrepreneuriales encouragent la prise de risque et l'expérimentation. Les dirigeants ont souvent un rôle de mentor et de coach auprès de leurs employés, et encouragent la créativité et l'innovation.
Les startups sont souvent associées à la culture entrepreneuriale.
4. La culture de marché
Dans une culture de marché, l'entreprise est axée sur la concurrence et les résultats financiers. L’approche est centrée sur la satisfaction du client, la maximisation des profits et la croissance rapide. Les employés sont évalués en fonction de leurs résultats financiers, ce qui peut engendrer un environnement stimulant, mais aussi stressant.
Cette culture est souvent adoptée par les entreprises opérant dans des industries très compétitives, comme les services financiers et les technologies de l'information.
Culture d’entreprise : Exemples
Chez Apple
La philosophie et la personnalité clivante de Steve Jobs, le fondateur d'Apple, ont laissé une empreinte indélébile sur la culture de l'entreprise La marque à la pomme est connue pour promouvoir l'innovation, la créativité et la simplicité. Les employés sont encouragés à penser différemment et à repousser les limites de l'industrie technologique.
Cette culture se traduit par exemple par la propension qu’a Apple à autoriser les collaborateurs à se lancer en autonomie sur de nouveaux projets.
Chez Google
Google est reconnue pour sa culture d'entreprise unique, qui est axée sur la créativité, la collaboration et la transparence. Les employés de la firme sont encouragés à travailler de concert pour trouver des solutions innovantes et à partager leurs idées sans crainte de la critique.
Alphabet (la maison-mère de Google) aussi grandement sur les avantages sociaux. Les repas gratuits, salles de sport et services de conciergerie, de banque, médicaux, etc. contribuent à l'atmosphère positive et productive de l'entreprise.
Chez Netflix
Netflix place la confiance comme valeur cardinale, et cela se traduit notamment dans la gestion des ressources humaines.
Le leader du SVOD voit en ses salariés des “adultes responsables” et leur offre donc d’intéressantes largesses. Par exemple, les collaborateurs bénéficient de vacances illimitées. La firme considère en effet que l’envie de vacances traduit le besoin de repos, et que seuls des employés reposés sont à même d’être performants. C’est aussi dans cette perspective que les notes de frais sont très rarement contrôlées.
Parallèlement, Netflix se montre réfractaire à la culture de la compétitivité et de la concurrence. L’entreprise américaine ne distribue donc pas de prime à la performance, et ne réalise aucune évaluation périodique des salariés. Les axes d’amélioration et critiques constructives sont formulés à l’instant où le problème se présente.